médicament vétérinaire vendu exclusivement en pharmacie (sous ordonnance) ou chez un vétérinaire (consultation)
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Composition
Solution buvable :
ITRACONAZOLE : 10 mg
Caramel : 0,2 mg
Sorbitol 70 % liquide non cristallisable :
0,19 ml
Propylène glycol : 0,1 ml
Excipients q.s.p. : 1 ml
Propriétés
• Propriétés
pharmacodynamiques :
L'itraconazole se lie spécifiquement au
cytochrome P450 des champignons et inhibe la synthèse de l'ergostérol, ce qui
affecte de façon irréversible la perméabilité membranaire et les fonctions
enzymatiques de membrane et entraîne leur dégénérescence.
• Propriétés pharmacocinétiques :
Après administration orale chez les animaux de
laboratoire, l'itraconazole est rapidement absorbé. Forte liaison aux protéines
plasmatiques (> 99 %). Il se distribue dans les tissus. La
métabolisation de la molécule parentale aboutit à la formation de plus de 30
métabolites différents, dont l'hydroxy-itraconazole qui possède également une
activité antifongique. L'itraconazole est rapidement et majoritairement excrété
par voie fécale.
Après administration orale chez le chat d'une
dose unique de 5 mg/kg, des concentrations plasmatiques maximales de
0,525 mg/l sont obtenues 2 h après administration. L'AUC
(0-24 h) est de 5 mg.h/l. Demi-vie plasmatique d'environ 12 heures.
Après administration de 5 mg/kg/jour pendant
7 jours, le pic de concentration plasmatique est doublé. L'AUC
(0-24 h) est triplée jusqu'à atteindre 15 mg.h/l ainsi que la
demi-vie plasmatique pour atteindre 36 h.
Dans le schéma thérapeutique, l'itraconazole est
éliminé presque totalement du plasma après chaque période de traitement.
Contrairement aux autres animaux, l'hydroxy-itraconazole reste proche ou
inférieur aux seuils de détection après administration orale chez le chat d'une
dose unique de 5 mg/kg.
Les concentrations d'itraconazole dans les poils
varient dans le temps : une augmentation intervient pendant le traitement
jusqu'à la valeur médiane de 3 µg/g (moyenne de 5,2 µg/g) à la fin de
la 3e semaine de traitement, et les concentrations diminuent
progressivement jusqu'à 1,5 µg/g (moyenne de 1,9 µg/g) au 14e jour
après la fin du traitement.
Les concentrations en hydroxy-itraconazole dans
les poils sont insignifiantes.
La biodisponibilité de la solution orale
d'itraconazole chez les humains est supérieure quand la solution est
administrée à jeun.
Indications
Chez les chats :
traitement des dermatophytoses dues à Microsporum canis.
Administration et posologie
Voie orale.
Chats :
0,5 ml par kg par jour (soit 5 mg/kg d’itraconazole) pendant
3 périodes de 7 jours consécutifs, avec un arrêt de 7 jours
entre chaque période de traitement.
— Administrer à l'aide de la seringue graduée.
Chaque graduation correspond au traitement journalier pour 100 g de poids
corporel.
En cas d'administration aux chatons : éviter
d'administrer une dose supérieure à celle recommandée. Pour les chatons pesant
moins de 500 g, utiliser une seringue de 1 ml permettant un dosage
précis.
Faire avaler progressivement la solution par
l'animal en poussant doucement sur le piston de la seringue. Après
administration, retirer la seringue du flacon, la nettoyer et la sécher, et
revisser correctement le bouchon du flacon.
— Chez les humains, la prise alimentaire peut
réduire l'absorption du médicament. Il est donc recommandé d'administrer le
médicament de préférence entre les repas.
— Dans certains cas, on peut observer un
intervalle important entre la guérison clinique et la guérison mycologique. En
cas de culture positive 4 semaines après la fin du traitement :
réitérer le traitement 1 fois selon le même schéma. Si le chat est
également immunodéprimé, le traitement doit être renouvelé et la pathologie
sous-jacente doit être prise en compte.
Contre-indications
Ne pas administrer :
— aux chats ayant une hypersensibilité à
l’itraconazole ou à l’un des autres constituants,
— aux chats insuffisants hépatiques ou rénaux,
— aux femelles gestantes ou allaitantes.
Effets indésirables
Dans les études
cliniques, certains effets secondaires éventuellement liés à l’administration
du produit ont été notés.
Les effets secondaires courants sont :
vomissements, diarrhées, ptyalisme, anorexie, dépression et apathie. Ils sont
en général modérés et transitoires.
Dans de très rares cas, une élévation
transitoire des enzymes hépatiques peut survenir. Elle s’accompagne d’un ictère
dans de très rares cas. En cas de signes cliniques de dysfonctionnement
hépatique, interrompre immédiatement le traitement.
Précautions d'emploi
• Précautions
d'emploi et mises en garde pour les espèces cibles :
— Surveiller attentivement les chats atteints de
dermatophytose, notamment ceux en mauvais état général et/ou atteints de
maladies concomitantes ou d’une immunodépression durant le traitement. Du fait
de leur état général, ils peuvent être plus sensibles aux effets secondaires.
En cas d’effet secondaire grave, interrompre le traitement et instaurer une
thérapie de soutien (perfusion) si nécessaire.
— En cas de signes cliniques de
dysfonctionnement hépatique, interrompre le traitement immédiatement .
Surveiller les enzymes hépatiques chez les animaux présentant des signes de
dysfonctionnement hépatique.
— Chez les humains, l’itraconazole a été associé
à des cas d’insuffisance cardiaque du fait de son effet inotrope négatif.
Surveiller les chats atteints d’insuffisance cardiaque et interrompre le
traitement en cas d’aggravation.
— Certains cas de dermatophytose féline peuvent
être difficiles à guérir, notamment dans les chatteries.
Les chats traités par l’itraconazole peuvent
toujours contaminer d‘autres chats avec M. canis tant
qu’ils ne sont pas mycologiquement guéris.
Afin de limiter le risque de ré-infection ou de
propagation de l’infection, séparer les animaux traités des animaux sains (y
compris les chiens). Nettoyer et désinfecter l’environnement à l’aide de
produits antifongiques appropriés, en particulier lors de pathologie de groupe.
— Avant de procéder à la tonte des chats
infectés, demander l’avis du vétérinaire.
La tonte des poils peut être utile car cela
élimine les poils contaminés, stimule la repousse des nouveaux poils et
accélère la guérison. Elle doit être réalisée de préférence par un vétérinaire.
En cas de lésions circonscrites, limiter la
tonte aux seules lésions. En cas de dermatophytose généralisée, il est
recommandé de tondre tout l’animal en évitant de léser la peau.
Lors de la tonte, le port de gants et vêtements
protecteurs à usage unique est recommandé. Réaliser la tonte dans des locaux
correctement aérés, faciles à désinfecter après la tonte. Eliminer les poils
tondus de façon appropriée et désinfecter tous les instruments (tondeuses,
etc.).
— Le traitement des dermatophytoses ne doit pas
être limité au traitement des animaux infectés. La désinfection de
l’environnement à l’aide d’anti-fongiques appropriés est également nécessaire,
les spores de M. canis pouvant survivre dans
l’environnement pendant plus de 18 mois.
— Afin de réduire le risque de ré-infection ou
de propagation de l’infection, appliquer les mesures suivantes : passage
fréquent de l’aspirateur, désinfection du matériel d’entretien et élimination
du matériel potentiellement contaminé qui ne peut être désinfecté.
Poursuivre ces mesures au-delà de la guérison
clinique du chat. Nettoyer toutes les surfaces à l’aide d’un chiffon humide,
l’aspirateur étant réservé aux autres cas.
Tous les chiffons utilisés doivent être lavés et
désinfectés ou éliminés, et le sac de l’aspirateur doit être jeté.
— Pour éviter la contamination de colonies de
chats, appliquer les mesures suivantes : isolement de chats nouvellement
introduits et de chats revenant d’expositions ou de reproduction, exclusion des
visiteurs et contrôle périodique par une lampe de Wood ou mise en culture de
poils.
Dans les cas réfractaires, envisager le cas
d’une pathologie sous-jacente.
— L’utilisation fréquente et répétée
d’antimycosiques peut induire une résistance aux antimycosiques de la même
classe.
• Précautions en cas de gestation ou de
lactation :
Ne pas administrer aux femelles gestantes ou
allaitantes.
Dans les études de surdosage sur animaux de
laboratoires, des malformations et des résorptions fœtales ont été observées.
• Interactions :
— Des vomissements et des désordres hépatiques
ont été observés après un traitement concomitant avec de la céfovecine.
Des symptômes tels qu’incoordination motrice,
rétention fécale et déshydratation sont observés lors d’une administration
simultanée d’acide tolfénamique.
Eviter l’administration simultanée du médicament
avec ces produits en l’absence de données chez le chat.
— En médecine humaine, des interactions entre
l’itraconazole et d’autres médicaments ont été décrites, résultant des
interactions avec le cytochrome P450 3A4 ou les glycoprotéines P. Ceci peut par
ex. induire une augmentation des concentrations plasmatiques du midazolam (voie
orale), de la cyclosporine, de la digoxine, du chloramphenicol, de
l’ivermectine ou de la méthylprednisolone. L’élévation des concentrations
plasmatiques de ces molécules peut induire une majoration de leurs effets
cliniques ainsi que de leurs effets indésirables.
L’administration d’itraconazole peut augmenter
la concentration sanguine des anti-diabétiques oraux, provoquant ainsi une
hypoglycémie.
L’administration de certains médicaments tels
que les barbituriques ou la phénytoïne peut augmenter le métabolisme de
l’itraconazole, réduisant ainsi sa biodisponibilité et par conséquent son
efficacité.
L’absorption de l’itraconazole étant maximale en
milieu acide, l’administration d’anti-acides peut réduire cette absorption.
L’utilisation concomitante d’érythromycine peut
induire une augmentation de la concentration plasmatique de l’itraconazole.
Chez les humains, des interactions entre
l’itraconazole et les inhibiteurs calciques ont été rapportées. Leur effet
inotrope négatif peut s’ajouter à celui de l’itraconazole.
Sans connaître la pertinence de ces interactions
chez le chat, et en l’absence de données, la co-administration du produit avec
ces médicaments devrait être évitée.
• Surdosage :
Après administration à des doses 5 fois
supérieures à celle recommandée durant 6 semaines consécutives, les effets
indésirables réversibles suivants ont été observés : poil sec, diminution
de l'appétit et perte de poids.
Aucun effet indésirable n'a été observé après
l'administration à des doses 3 fois supérieures à celle recommandée
pendant 6 semaines.
Dans les 2 cas, on observe une modification
réversible des paramètres biochimiques sériques hépatiques (enzymes hépatiques
ALT, ALP, AST et bilirubine élevées).
A 5 fois la dose recommandée, une légère
augmentation des neutrophiles polynucléaires et une légère diminution des
lymphocytes est observée.
Aucune étude de surdosage n'a été réalisée chez
les chatons.
• Précautions particulières pour
l'utilisateur :
En raison du caractère zoonotique des
dermatophytoses à M. canis, consulter un médecin en cas de
suspicion de mycose chez un homme.
Porter des gants en latex lors du traitement et
de la tonte de l'animal ou lors du nettoyage de la seringue. Se laver les mains
et la peau exposée après usage. En cas de contact accidentel avec les yeux,
rincer abondamment avec de l'eau. En cas de douleur ou d'irritation, demander
un avis médical. En cas d'ingestion accidentelle, rincer la bouche avec de
l'eau.
Catégorie
Liste I.
A ne délivrer que sur ordonnance.
Conservation
Ne pas conserver à une
température supérieure à 25°C.
Garder le flacon correctement fermé.
Durée de conservation : 2 ans.
Après première ouverture du flacon :
5 semaines.
Présentation(s)
A.M.M. FR/V/7569820 1/2004
Boîte de 1 flacon de 52 ml et de 1 seringue graduée
GTIN 05420036901778
LILLY FRANCE (ELANCO)
24, boulevard Vital Bouhot - CS 50004
92521 NEUILLY SUR SEINE CEDEX
Tél. : 01.55.49.35.29
Fax : 01.55.49.36.70 |
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