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Itrafungol 52ml (LILLY)

(Code: vetoFON003AA)
Itrafungol 52ml (LILLY)
médicament vétérinaire vendu exclusivement en pharmacie (sous ordonnance) ou chez un vétérinaire (consultation)

 

Composition

Solution buvable :
ITRACONAZOLE : 10 mg
Caramel : 0,2 mg
Sorbitol 70 % liquide non cristallisable : 0,19 ml
Propylène glycol : 0,1 ml
Excipients q.s.p. : 1 ml

Propriétés

• Propriétés pharmacodynamiques :
L'itraconazole se lie spécifiquement au cytochrome P450 des champignons et inhibe la synthèse de l'ergostérol, ce qui affecte de façon irréversible la perméabilité membranaire et les fonctions enzymatiques de membrane et entraîne leur dégénérescence.
• Propriétés pharmacocinétiques :
Après administration orale chez les animaux de laboratoire, l'itraconazole est rapidement absorbé. Forte liaison aux protéines plasmatiques (> 99 %). Il se distribue dans les tissus. La métabolisation de la molécule parentale aboutit à la formation de plus de 30 métabolites différents, dont l'hydroxy-itraconazole qui possède également une activité antifongique. L'itraconazole est rapidement et majoritairement excrété par voie fécale.
Après administration orale chez le chat d'une dose unique de 5 mg/kg, des concentrations plasmatiques maximales de 0,525 mg/l sont obtenues 2 h après administration. L'AUC (0-24 h) est de 5 mg.h/l. Demi-vie plasmatique d'environ 12 heures.
Après administration de 5 mg/kg/jour pendant 7 jours, le pic de concentration plasmatique est doublé. L'AUC (0-24 h) est triplée jusqu'à atteindre 15 mg.h/l ainsi que la demi-vie plasmatique pour atteindre 36 h.
Dans le schéma thérapeutique, l'itraconazole est éliminé presque totalement du plasma après chaque période de traitement. Contrairement aux autres animaux, l'hydroxy-itraconazole reste proche ou inférieur aux seuils de détection après administration orale chez le chat d'une dose unique de 5 mg/kg.
Les concentrations d'itraconazole dans les poils varient dans le temps : une augmentation intervient pendant le traitement jusqu'à la valeur médiane de 3 µg/g (moyenne de 5,2 µg/g) à la fin de la 3e semaine de traitement, et les concentrations diminuent progressivement jusqu'à 1,5 µg/g (moyenne de 1,9 µg/g) au 14e jour après la fin du traitement.
Les concentrations en hydroxy-itraconazole dans les poils sont insignifiantes.
La biodisponibilité de la solution orale d'itraconazole chez les humains est supérieure quand la solution est administrée à jeun.

Indications

Chez les chats : traitement des dermatophytoses dues à Microsporum canis.

Administration et posologie

Voie orale.
Chats : 0,5 ml par kg par jour (soit 5 mg/kg d’itraconazole) pendant 3 périodes de 7 jours consécutifs, avec un arrêt de 7 jours entre chaque période de traitement.

7 jours 

7 jours 

7 jours 

7 jours 

7 jours 

Traitement 

Arrêt 

Traitement 

Arrêt 

Traitement 



— Administrer à l'aide de la seringue graduée. Chaque graduation correspond au traitement journalier pour 100 g de poids corporel.
En cas d'administration aux chatons : éviter d'administrer une dose supérieure à celle recommandée. Pour les chatons pesant moins de 500 g, utiliser une seringue de 1 ml permettant un dosage précis.
Faire avaler progressivement la solution par l'animal en poussant doucement sur le piston de la seringue. Après administration, retirer la seringue du flacon, la nettoyer et la sécher, et revisser correctement le bouchon du flacon.
— Chez les humains, la prise alimentaire peut réduire l'absorption du médicament. Il est donc recommandé d'administrer le médicament de préférence entre les repas.
— Dans certains cas, on peut observer un intervalle important entre la guérison clinique et la guérison mycologique. En cas de culture positive 4 semaines après la fin du traitement : réitérer le traitement 1 fois selon le même schéma. Si le chat est également immunodéprimé, le traitement doit être renouvelé et la pathologie sous-jacente doit être prise en compte.

Contre-indications

Ne pas administrer :
— aux chats ayant une hypersensibilité à l’itraconazole ou à l’un des autres constituants,
— aux chats insuffisants hépatiques ou rénaux,
— aux femelles gestantes ou allaitantes.

Effets indésirables

Dans les études cliniques, certains effets secondaires éventuellement liés à l’administration du produit ont été notés.
Les effets secondaires courants sont : vomissements, diarrhées, ptyalisme, anorexie, dépression et apathie. Ils sont en général modérés et transitoires.
Dans de très rares cas, une élévation transitoire des enzymes hépatiques peut survenir. Elle s’accompagne d’un ictère dans de très rares cas. En cas de signes cliniques de dysfonctionnement hépatique, interrompre immédiatement le traitement.

Précautions d'emploi

• Précautions d'emploi et mises en garde pour les espèces cibles :
— Surveiller attentivement les chats atteints de dermatophytose, notamment ceux en mauvais état général et/ou atteints de maladies concomitantes ou d’une immunodépression durant le traitement. Du fait de leur état général, ils peuvent être plus sensibles aux effets secondaires. En cas d’effet secondaire grave, interrompre le traitement et instaurer une thérapie de soutien (perfusion) si nécessaire.
— En cas de signes cliniques de dysfonctionnement hépatique, interrompre le traitement immédiatement . Surveiller les enzymes hépatiques chez les animaux présentant des signes de dysfonctionnement hépatique.
— Chez les humains, l’itraconazole a été associé à des cas d’insuffisance cardiaque du fait de son effet inotrope négatif. Surveiller les chats atteints d’insuffisance cardiaque et interrompre le traitement en cas d’aggravation.
— Certains cas de dermatophytose féline peuvent être difficiles à guérir, notamment dans les chatteries.
Les chats traités par l’itraconazole peuvent toujours contaminer d‘autres chats avec M. canis tant qu’ils ne sont pas mycologiquement guéris.
Afin de limiter le risque de ré-infection ou de propagation de l’infection, séparer les animaux traités des animaux sains (y compris les chiens). Nettoyer et désinfecter l’environnement à l’aide de produits antifongiques appropriés, en particulier lors de pathologie de groupe.
— Avant de procéder à la tonte des chats infectés, demander l’avis du vétérinaire.
La tonte des poils peut être utile car cela élimine les poils contaminés, stimule la repousse des nouveaux poils et accélère la guérison. Elle doit être réalisée de préférence par un vétérinaire.
En cas de lésions circonscrites, limiter la tonte aux seules lésions. En cas de dermatophytose généralisée, il est recommandé de tondre tout l’animal en évitant de léser la peau.
Lors de la tonte, le port de gants et vêtements protecteurs à usage unique est recommandé. Réaliser la tonte dans des locaux correctement aérés, faciles à désinfecter après la tonte. Eliminer les poils tondus de façon appropriée et désinfecter tous les instruments (tondeuses, etc.).
— Le traitement des dermatophytoses ne doit pas être limité au traitement des animaux infectés. La désinfection de l’environnement à l’aide d’anti-fongiques appropriés est également nécessaire, les spores de M. canis pouvant survivre dans l’environnement pendant plus de 18 mois.
— Afin de réduire le risque de ré-infection ou de propagation de l’infection, appliquer les mesures suivantes : passage fréquent de l’aspirateur, désinfection du matériel d’entretien et élimination du matériel potentiellement contaminé qui ne peut être désinfecté.
Poursuivre ces mesures au-delà de la guérison clinique du chat. Nettoyer toutes les surfaces à l’aide d’un chiffon humide, l’aspirateur étant réservé aux autres cas.
Tous les chiffons utilisés doivent être lavés et désinfectés ou éliminés, et le sac de l’aspirateur doit être jeté.
— Pour éviter la contamination de colonies de chats, appliquer les mesures suivantes : isolement de chats nouvellement introduits et de chats revenant d’expositions ou de reproduction, exclusion des visiteurs et contrôle périodique par une lampe de Wood ou mise en culture de poils.
Dans les cas réfractaires, envisager le cas d’une pathologie sous-jacente.
— L’utilisation fréquente et répétée d’antimycosiques peut induire une résistance aux antimycosiques de la même classe.
• Précautions en cas de gestation ou de lactation :
Ne pas administrer aux femelles gestantes ou allaitantes.
Dans les études de surdosage sur animaux de laboratoires, des malformations et des résorptions fœtales ont été observées.
• Interactions :
— Des vomissements et des désordres hépatiques ont été observés après un traitement concomitant avec de la céfovecine.
Des symptômes tels qu’incoordination motrice, rétention fécale et déshydratation sont observés lors d’une administration simultanée d’acide tolfénamique.
Eviter l’administration simultanée du médicament avec ces produits en l’absence de données chez le chat.
— En médecine humaine, des interactions entre l’itraconazole et d’autres médicaments ont été décrites, résultant des interactions avec le cytochrome P450 3A4 ou les glycoprotéines P. Ceci peut par ex. induire une augmentation des concentrations plasmatiques du midazolam (voie orale), de la cyclosporine, de la digoxine, du chloramphenicol, de l’ivermectine ou de la méthylprednisolone. L’élévation des concentrations plasmatiques de ces molécules peut induire une majoration de leurs effets cliniques ainsi que de leurs effets indésirables.
L’administration d’itraconazole peut augmenter la concentration sanguine des anti-diabétiques oraux, provoquant ainsi une hypoglycémie.
L’administration de certains médicaments tels que les barbituriques ou la phénytoïne peut augmenter le métabolisme de l’itraconazole, réduisant ainsi sa biodisponibilité et par conséquent son efficacité.
L’absorption de l’itraconazole étant maximale en milieu acide, l’administration d’anti-acides peut réduire cette absorption.
L’utilisation concomitante d’érythromycine peut induire une augmentation de la concentration plasmatique de l’itraconazole.
Chez les humains, des interactions entre l’itraconazole et les inhibiteurs calciques ont été rapportées. Leur effet inotrope négatif peut s’ajouter à celui de l’itraconazole.
Sans connaître la pertinence de ces interactions chez le chat, et en l’absence de données, la co-administration du produit avec ces médicaments devrait être évitée.
• Surdosage :
Après administration à des doses 5 fois supérieures à celle recommandée durant 6 semaines consécutives, les effets indésirables réversibles suivants ont été observés : poil sec, diminution de l'appétit et perte de poids.
Aucun effet indésirable n'a été observé après l'administration à des doses 3 fois supérieures à celle recommandée pendant 6 semaines.
Dans les 2 cas, on observe une modification réversible des paramètres biochimiques sériques hépatiques (enzymes hépatiques ALT, ALP, AST et bilirubine élevées).
A 5 fois la dose recommandée, une légère augmentation des neutrophiles polynucléaires et une légère diminution des lymphocytes est observée.
Aucune étude de surdosage n'a été réalisée chez les chatons.
• Précautions particulières pour l'utilisateur :
En raison du caractère zoonotique des dermatophytoses à M. canis, consulter un médecin en cas de suspicion de mycose chez un homme.
Porter des gants en latex lors du traitement et de la tonte de l'animal ou lors du nettoyage de la seringue. Se laver les mains et la peau exposée après usage. En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment avec de l'eau. En cas de douleur ou d'irritation, demander un avis médical. En cas d'ingestion accidentelle, rincer la bouche avec de l'eau.

Catégorie

Liste I.
A ne délivrer que sur ordonnance.

Conservation

Ne pas conserver à une température supérieure à 25°C.
Garder le flacon correctement fermé.
Durée de conservation : 2 ans.
Après première ouverture du flacon : 5 semaines.

Présentation(s)

A.M.M. FR/V/7569820 1/2004
Boîte de 1 flacon de 52 ml et de 1 seringue graduée

GTIN 05420036901778

LILLY FRANCE (ELANCO)

24, boulevard Vital Bouhot - CS 50004
92521 NEUILLY SUR SEINE CEDEX
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