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Médicament vétérinaire sous ordonnance disponible uniquement chez un pharmacien (officine) ou chez un vétérinaire (après consultation) |
Composition
Gélule.
• VETORYL® 10 mg :
TRILOSTANE (s.f. sodique) : 10 mg
Dioxyde de titane : 0,942 mg
Oxyde de fer jaune : 0,035 mg
Oxyde de fer noir : 0,532 mg
Excipients q.s.p. : 1 gélule
• VETORYL® 30 mg :
TRILOSTANE : 30 mg
Dioxyde de titane : 1,190 mg
Oxyde de fer jaune : 0,045 mg
Oxyde de fer noir : 0,672 mg
Excipients q.s.p. : 1 gélule
• VETORYL® 60 mg :
TRILOSTANE : 60 mg
Dioxyde de titane : 1,190 mg
Oxyde de fer jaune : 0,045 mg
Oxyde de fer noir : 0,672 mg
Excipients q.s.p. : 1 gélule
Propriétés
• Propriétés pharmacodynamiques :
Le trilostane est un inhibiteur enzymatique de
la stéroïdogénèse ciblant de manière réversible la 3 béta-hydroxy
déshydrogénase, bloquant ainsi la synthèse de cortisol, de corticostérone et
d'aldostérone. Lorsqu'on l'utilise pour traiter l'hypercorticisme (syndrome de
Cushing), il diminue les sécrétions de glucocorticoïdes et de
minéralocorticoïdes par le cortex surrénalien. Les concentrations circulantes
en stéroïdes sont donc réduites. Le trilostane s'oppose également à l'activité
de l'hormone adrénocorticotrope exogène (ACTH). Il n'a aucun effet direct sur
le système nerveux central, ni sur le système cardiovasculaire.
• Propriétés pharmacocinétiques :
Les données pharmacocinétiques chez le chien ont
montré une grande variabilité inter-individuelle.
Dans une étude menée chez des chiens Beagles de
laboratoire, l'aire sous la courbe a varié de 52 à 281 µg/ml/min chez les
chiens nourris, contre 16 à 175 µg/ml/min chez les chiens à jeun.
En général, le trilostane est rapidement éliminé
du plasma. Il atteint une concentration maximale entre 30 min et
2 heures 30 après l'administration, avant de retourner au niveau basal
après 6 à 12 heures. Le métabolite immédiat du trilostane, le
kétotrilostane, suit le même processus.
Aucune preuve d'accumulation dans le temps du
trilostane ou de ses métabolites n'a été décelée. Le trilostane est bien mieux
absorbé lorsqu'il était administré avec les aliments.
Il a été montré, chez le rat, que le trilostane
était excrété essentiellement dans les fèces, ceci désignant l'excrétion
biliaire comme la principale voie métabolique de cette espèce. Chez le singe,
le trilostane est excrété à parts égales dans les fèces et les urines. Il est
rapidement et efficacement absorbé dans le tube digestif chez le rat et le
singe, et il s'accumule dans les glandes surrénales du rat.
Indications
Chez les chiens : traitement de l'hypercorticisme
d'origine hypophysaire (maladie de Cushing) ou d'origine surrénalienne
(syndrome de Cushing surrénalien).
Administration et
posologie
Voie orale.
Chiens : une prise quotidienne pendant le repas.
La dose initiale recommandée pour débuter le
traitement est d'environ 2 mg/kg (dans la mesure des associations des
différentes gélules).
Ne pas ouvrir les gélules.
Ajuster la dose journalière en fonction de la
réponse de chaque animal (résultats individuels des analyses de sang).
S'il est nécessaire d'augmenter la dose
journalière, utiliser une combinaison des différents dosages disponibles pour
le faire de façon progressive. Conserver une seule administration par jour.
Administrer la plus petite dose efficace au
contrôle des signes cliniques.
Si les symptômes ne sont pas contrôlés de
manière satisfaisante sur une période complète de 24 h entre
2 administrations, augmenter la dose totale d'au maximum 50 % et la
répartir en 2 prises journalières, le matin et le soir.
Un petit nombre d'animaux peut nécessiter une
posologie supérieure à 10 mg/kg/jour. Dans de telles situations, suivre les
animaux de manière encore plus attentive.
Suivi :
A la suite du diagnostic initial et après un
ajustement de la posologie, le praticien effectuera à 10 jours, à 4 semaines, à
12 semaines, puis tous les 3 mois, des prélèvements sanguins pour des analyses
biochimiques (y compris le dosage des électrolytes) et un test de stimulation
de la cortisolémie par l'ACTH (test à réaliser impérativement 4 à 6 heures
après administration pour permettre une interprétation précise des résultats ;
dans ce cas, administrer la dose requise le matin). Evaluer l'amélioration
clinique à chaque contrôle sanguin.
Dans le cas d'une absence de réponse de la
cortisolémie à une stimulation par l'ACTH lors d'un contrôle sanguin, le
traitement devra être arrêté pendant 7 jours, puis rétabli à une dose plus
faible. Le test à l'ACTH devra être répété 14 jours plus tard. En cas de
nouvelle absence de réponse à la stimulation, suspendre le traitement jusqu'à
la réapparition des symptômes d'hypercorticisme. Le test à l'ACTH sera
renouvelé au bout d'un mois après reprise du traitement.
Contre-indications
Ne pas utiliser :
— chez les chiens atteints d'une affection
hépatique primitive et/ou d'insuffisance rénale,
— en cas d'hypersensibilité aux substances
actives ou à l'un des excipients.
VETORYL® 10 mg et 30 mg : ne pas administrer
à des chiens pesant moins de 3 kg.
VETORYL® 60 mg : ne pas administrer à des chiens
pesant moins de 10 kg.
Effets indésirables
— Une insuffisance surrénalienne complète doit être
différenciée d'une hypocortisolémie isolée ou d'effets non spécifiques associés
à une levée brutale de l'hypercorticisme, par l'évaluation des électrolytes
sériques.
— Des symptômes associés à une insuffisance
surrénalienne iatrogène tels que faiblesse, léthargie, anorexie, vomissements
ou diarrhée peuvent être observés, particulièrement en cas de suivi insuffisant
de l'animal. Ces signes sont généralement réversibles dans une période variable
après l'arrêt du traitement. Une crise addisonienne aiguë (choc) peut aussi se
produire.
Une léthargie, des vomissements, de la diarrhée
et une anorexie ont été observés chez des chiens traités au trilostane sans
preuve pour autant d'insuffisance surrénalienne.
— Quelques rares cas isolés de nécrose de la
glande surrénale ont été observés chez des chiens traités au trilostane,
pouvant aboutir à une insuffisance surrénalienne.
— Le traitement par le trilostane peut démasquer
une insuffisance rénale subclinique.
— Le traitement peut également révéler une
polyarthrite jusque là cachée, par la réduction des quantités circulantes de
corticostéroïdes endogènes.
— Quelques morts subites en cours de traitement
ont été rapportées.
— D'autres effets indésirables, rares et de faible
intensité peuvent apparaître : ataxie, salivation intense, ballonnements,
trémulations musculaires et symptômes cutanés.
Précautions d'emploi
• Précautions d'emploi et mises en garde pour
les espèces cibles :
— Comme la majorité des cas d'hypercorticisme
concerne des chiens âgés de 10 à 15 ans, des affections concomitantes sont
souvent présentes. Il est particulièrement important de vérifier l'absence
d'affection hépatique primitive ou d'insuffisance rénale (contre-indication).
— Réaliser une surveillance sanguine étroite
pendant le traitement. Une attention particulière sera prêtée aux enzymes
hépatiques, aux électrolytes, à l'urée et à la créatinine.
La présence simultanée d'un diabète sucré et
d'un hypercorticisme requiert une surveillance spécifique.
— En cas de traitement préalable au mitotane,
les capacités stéroïdogéniques du chien peuvent être altérées. Dans ce cas,
l'expérience suggère de respecter un intervalle d'au moins un mois entre
l'arrêt du mitotane et le début du traitement avec le trilostane. Un suivi
rigoureux de la fonction surrénalienne est alors conseillé (chiens pouvant être
plus sensibles aux effets du trilostane).
— Utiliser avec une extrême précaution chez les
chiens atteints d'une anémie préexistante dans la mesure où une réduction
supplémentaire de l'hématocrite et de l'hémoglobinémie peut survenir. Réaliser
des contrôles réguliers.
— Un diagnostic précis d’hypercorticisme est
essentiel.
S’il n’y a pas de réponse au traitement, le
diagnostic devra être reconsidéré. Des augmentations de dose peuvent parfois
être nécessaires.
— Les chiens atteints d’hypercorticisme
présentent un risque accru de pancréatite. Ce risque pourrait ne pas être
diminué après un traitement par le trilostane.
• Précautions en cas de gravidité ou de
lactation :
Ne pas utiliser chez les chiennes gestantes ou
allaitantes ou chez des animaux destinés à la reproduction.
• Interactions :
Les possibilités d'interactions n'ont pas été
spécifiquement étudiées.
Etant donné que l'hypercorticisme touche
principalement les chiens âgés, beaucoup peuvent recevoir plusieurs traitements
concomitants. Les études cliniques n'ont montré aucune interaction.
Le risque d'apparition d'une hyperkaliémie devra
être pris en compte si le trilostane est utilisé avec des diurétiques épargneurs
potassiques ou des IECA. L'utilisation concomitante de tels médicaments doit
faire l'objet d'une analyse bénéfice/risque par le vétérinaire, car il a été
rapporté quelques décès (notamment quelques morts subites) de chiens traités
concomitamment avec du trilostane et un IECA.
• Surdosage :
Un surdosage peut conduire à des signes
d'hypocorticisme (léthargie, anorexie, vomissements, diarrhée, signes
cardiovasculaires, choc). Il n'y a pas eu de cas de mortalité après
l'administration chronique de 36 mg/kg chez des chiens en bonne santé. Néanmoins,
la mort peut survenir si des doses plus importantes sont administrées à des
chiens souffrant d'hypercorticisme.
Il n'y a pas d'antidote spécifique du
trilostane. Il est nécessaire d'interrompre le traitement et d'instaurer un
traitement de soutien incluant une substitution en glucocorticoïdes, une
correction des désordres électrolytiques et une fluidothérapie, en fonction des
signes cliniques.
En cas de surdosage aigu, il peut être bénéfique
de provoquer des vomissements, suivis de l'administration de charbon activé.
Toute insuffisance surrénalienne iatrogène est
en général rapidement réversible à l'arrêt du traitement. Cependant, ces effets
peuvent se prolonger chez un faible pourcentage de chiens. Après un arrêt de
traitement au trilostane d'une semaine, celui-ci pourra être réinstauré avec
une dose réduite.
• Précautions particulières pour
l'utilisateur :
Le trilostane peut entraîner une diminution de
la synthèse de testostérone et a des propriétés anti-progestatives. Les femmes
enceintes ou susceptibles de l'être ne doivent pas manipuler les gélules.
Se laver les mains à l'eau et au savon après
usage ou exposition accidentelle au produit.
Le contenu des gélules peut provoquer des
irritations et une hypersensibilité cutanées et oculaires. Ne pas fractionner
ni ouvrir les gélules. En cas d'ouverture accidentelle des gélules et de
contact avec la peau ou de projection dans les yeux, laver immédiatement à
grande eau. Si l'irritation persiste, demander l'avis d'un médecin.
Les personnes présentant une hypersensibilité
connue au trilostane ou à l'un des excipients doivent éviter d'être en contact
avec le produit.
En cas d'ingestion accidentelle, demander
immédiatement l'avis d'un médecin et présenter la notice ou la boîte du
médicament.
Catégorie
A ne délivrer que sur ordonnance.
Conservation
Ne pas conserver à une température supérieure à 25°C.
Conserver les plaquettes dans la boîte.
Durée de conservation : 3 ans.
Présentation(s)
• VETORYL® 10 mg :
A.M.M. FR/V/3152825 4/2007
Boîte de 3 plaquettes de 10 gélules
GTIN 05055031419128
• VETORYL® 30 mg :
A.M.M. FR/V/6667208 9/2006
Boîte de 3 plaquettes de 10 gélules
GTIN 05055031419036
• VETORYL® 60 mg :
A.M.M. FR/V/1199745 6/2006
Boîte de 3 plaquettes de 10 gélules
GTIN 05055031419081
DECHRA Veterinary Products SAS
9, rue Benoît Malon
92150 SURESNES
Tél. : 01.41.38.37.20
Fax : 01.41.38.24.63 |
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